- encelluler
-
⇒ENCELLULER, verbe trans.Rare. Enfermer dans une cellule (cf. cellule I A). Le sculpteur napolitain Vincenzo Gemelo est encellulé depuis 1888, dans une petite villa de Naples (BARRÈS, Cahiers, t. 2, 1899-1901, p. 180) :• Sans doute, vous [prôneurs de l'emprisonnement cellulaire] les regardez [tous les détenus] comme tels [comme grands criminels] puisque vous les encellulez tous indistinctement...L'Intérieur des prisons, 1846, p. 182.Rem. On rencontre ds la docum. encellulé, subst. masc. Détenu enfermé dans une cellule (cf. cellule I A 2). « L'Éclair », journal ami de M. Brisson, annonce que le colonel Picquart a voulu se suicider. Puis il dément la nouvelle, en insinuant que l'encellulé est au bord de la folie, car il a eu un « accès d'hilarité » (CLEMENCEAU, Iniquité, 1899, p. 483).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1846, supra ex. Dér. de cellule; préf. en-; dés. -er. Fréq. abs. littér. :2.
DÉR. Encellulement, subst. masc. Action d'encelluler; résultat de l'action. [Ces jeunes détenus] tous dans la force de l'âge, et dont l'encellulement ne date tout au plus que de six mois (L'Intérieur des prisons, 1846, p. 201). Là [l'infirmerie spéciale du Dépôt], nouvel encellulement, comparution devant un médecin (H. BAZIN, Fin asiles, 1959, p. 57). — []. Ds Ac. 1932. — 1re, attest. 1846 (L'Intérieur des prisons, p. 201); du rad. de encelluler suff. -(e)ment1.
encelluler [ɑ̃selyle] v. tr.ÉTYM. 1846; de en-, et cellule.❖♦ Rare. Mettre en cellule. ⇒ Emprisonner, incarcérer.——————encellulé, ée p. p. adj.♦ Qui est en cellule.0 Je suis encellulée. Désintoxiquée de force. On me tend une main de bon aloi, on m'invite à franchir la passerelle des bontés (…)A. Sarrazin, la Cavale, p. 459.❖DÉR. Encellulement.
Encyclopédie Universelle. 2012.